Les brèves

Du local à l’international, l’Occitanie séduit avec ses documentaires

Forte d’un savoir-faire documentaire important, l’Occitanie renforce sa présence à l’international dans le domaine. En région, le secteur est dynamique, comme en témoigne la présence de 16 sociétés de production soutenues par l’Occitanie, chaque année, au marché international du documentaire Sunny Side of the Doc, à La Rochelle.

Le nouveau film documentaire « Cloisters, l’odyssée des cloîtres », réalisé par Marc Azéma, a été présenté en juin 2024 à La Rochelle lors du marché international du documentaire Sunny Side of the Doc.

Crédits : ©Passé Simple

Avec 50 documentaires soutenus chaque année par le fonds d’aide régional, 40 sociétés de production dédiées aux documentaires, et près d’un million d’euros par an consacrés à la création documentaire, l’Occitanie tire son épingle du jeu dans le domaine des documentaires. En 2025, lors de la dernière édition du marché international du documentaire Sunny Side of the Doc, à La Rochelle, les sociétés de production occitanes ont participé à des ateliers de coproduction avec Téléfilm Canada. Lors de l’édition précédente, en 2024, 7 documentaires aidés par la Région ont été présentés. Parmi eux, l’un des derniers documentaires de la société narbonnaise de productions Passé Simple.

Comment quatre cloîtres d’Occitanie ont pu être démontés pierre par pierre et transportés en bateau jusqu’à New York, dans la première moitié du XXe siècle, pour y être exposés ? Voilà ce que raconte le nouveau film documentaire « Cloisters, l’odyssée des cloîtres » réalisé par Marc Azéma. « On y retrouve mon goût pour les images de synthèse et 3D, afin de montrer comment c’était au XIIe siècle » précise-t-il. Diffusé sur ViaOccitanie à l’été 2025 et prochainement sur Histoire TV, ce film remonte le fil de l’histoire méconnue de quatre cloîtres médiévaux d’Occitanie rachetés par George Barnard, un collectionneur américain, puis acquis par le Metropolitain Museum of Art de New York (MET), grâce à Rockefeller. « Nous préparons également une projection du film, directement au MET Cloisters, en 2026, et une application de réalité virtuelle », souffle-t-il.

« Créer en région, pour parler de la région »

Le projet est né d’un souvenir d’étudiant à Montpellier, lorsqu’un professeur évoque le cloître de Saint-Guilhem-le-Désert parti pour les États-Unis. Plusieurs années plus tard, ce premier étonnement devient documentaire, nourri de recherches, de repérages sur place et de modélisations 3D, pour faire revivre ces ensembles disparus.

Soutenu par la Région Occitanie, la Direction Régionale des Affaires Culturelles Occitanie (DRAC) et la Maison de l’Occitanie à New York, le film s’inscrit dans une dynamique régionale forte. « Je fais des films à Narbonne, même si Paris cristallise la majorité de l’activité des documentaires. Ici, on crée en région, pour parler de la région, souligne Marc Azéma. La Maison de l’Occitanie m’a aidée sur de la traduction et pour me fournir du matériel. Les autres régions nous envient ce soutien ».

« L’Occitanie concentre 11 projets sur les 68 lauréats de l’appel à projets La Grande Fabrique de l’Image », se félicite Carole Delga, présidente de la Région. Parmi eux, on compte les sociétés montpelliéraines Pics Studio, The Yard ou encore ArtFX.