
La Compagnie du Bátar va traverser l’Atlantique en drakkar entre avril et juin 2026.
Crédits : ©Bátar
En 2026, l’association toulousaine La Compagnie du Bátar ("bateau" en islandais) veut faire traverser l’Atlantique à un drakkar de 28 mètres, construit en plein centre-ville de Toulouse. Le navire embarquera 35 personnes — dont la moitié n’aura jamais navigué. Ce projet hors norme, baptisé Orkan, fait suite à deux expéditions menées avec des drakkars plus modestes, conçus et fabriqués par une poignée d’ingénieurs passionnés. « Nous espérons mettre le bateau à l’eau fin octobre sur la Garonne pour que les gens puissent venir le voir avant de le déplacer en Méditerranée de novembre à février pour les premiers essais », glisse Thomas Devineaux, cofondateur de La Compagnie du Bátar. Et d’ajouter : « Nous cherchons une solution pour être accueillis dans un port méditerranéen entre novembre et février ».
Chantier participatif
La particularité du projet : le public aura la possibilité de s’inscrire pour naviguer quelques jours avec les équipes, et candidater pour faire la traversée de l’Atlantique. « Nous comptons environ 45 jours de navigation, avec des escales prévues entre autres en Angleterre, Irlande, Islande, à Saint-Pierre-et-Miquelon pour finalement arriver à New-York », détaille Thomas Devineaux.
Chaque mois, une centaine de bénévoles viennent apprendre à construire ce navire d’inspiration viking, dont 98 % de novices. « On s’inspire de l’approche scandinave, fondée sur la transmission horizontale, l’échange entre pairs plutôt que le savoir descendant », souligne Thomas Devineaux.
Par ailleurs, le projet Orkan vise à sensibiliser à la préservation de l’océan. « C’est le plus grand puits de carbone de la planète. Pourtant, il est méconnu et maltraité », rappelle Thomas Devineaux. Pour éveiller les consciences, l’équipe mise sur l’expérience directe : embarquer, construire, naviguer… « On protège ce qu’on connaît et ce qu’on aime. Il faut que les gens soient confrontés à la mer », conclut-il.
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